Les compétences valent de l’or, alors mettez-les dans un coffre-fort !
S’ils avaient su que les compétences avaient autant de valeur, ils les auraient mises au coffre-fort !
C’est une évidence, il faut protéger, sécuriser, tracer tout ce qui a de la valeur dans une entreprise afin d’en sortir son plein potentiel. Mais comment le faire lorsqu’on parle de compétences ? Les entreprises qui ont mis en place la micro-certification ont résolu cette équation. La micro-certification identifie, valorise et sécurise les compétences, même les plus discrètes.
Il arrive encore parfois que la micro-certification soit vue par le seul spectre de la gamification sur le principe des jeux vidéo. Vous avez atteint telle étape, alors on vous délivre un badge. Mais pour ceux qui cherchent à voir un peu plus loin, la micro-certification n’est pas un gadget de plus dans la boite à outils des équipes RH ou Formation, non, la micro-certification est une nouvelle manière de piloter le développement des compétences.
A ce jour, on voit deux orientations se distinguer dans le développement des compétences au sein des groupes internationaux. L’approche traditionnelle qui cherche à développer et harmoniser ses programmes de formation, et qui souvent fait le constat que c’est un vœu pieux ou un puit sans fond. Et une nouvelle orientation qui consiste à décentraliser et « informaliser » les parcours de formation au profit d’une mise en place de micro-certification globalisées. En d’autres termes, dans chaque pays, et pour chaque besoin de montée en compétence, le contenu des parcours de formation peut être organisé de manière différente mais ce qui compte et ce qui est commun à tous, ce sont les compétences qui seront validées à la fin de toutes ces stratégies de formation. De manière plus direct : prenez le chemin que vous voulez mais passez tous la même ligne d’arrivée. Ces deux approches ont des noms, ingénierie de formation d’un côté, et ingénierie de certification de l’autre.
La micro-certification, parfois appelée micro-credential, est donc la solution technique pour mettre en place cette nouvelle manière de penser le développement des compétences basé sur une ingénierie de certification.
La compétence : une richesse souvent invisible
Dans le monde professionnel, les compétences sont souvent considérées comme acquises, implicites ou anecdotiques. On les exerce au quotidien, sans toujours les nommer, les reconnaître ou les faire évoluer. Résultat : un capital de savoir-faire considérable reste non valorisé — ni par les employeurs, ni par les collaborateurs eux-mêmes. Et dans un monde en mutation rapide, où les métiers évoluent sans cesse, les parcours sont tout sauf linéaires. Il est crucial de pouvoir cartographier les compétences au fil de l’eau mais pour cela, il faut les factualiser. Par conséquent, il y a une corrélation, voire un lien indéfectible entre l’approche certifiante et les stratégies d’évaluation. Comment valider des compétences sans s’interroger sur l’évaluation qui permettra de le faire ? La micro-certification correspond donc à un chaînage logique : identification des compétences visées, outils d’évaluation, reconnaissance et sécurisation de la preuve de compétences.
Une monnaie d’échange nouvelle génération
Avec les micro-certifications, les compétences deviennent traçables, vérifiables et transférables. Elles peuvent être stockées sous forme numérique (badges, certificats), partagées sur LinkedIn et sécurisées dans un coffre-fort personnel qui appartient à celui qui les possède, et non à l’entreprise qui lui délivre.
C’est un peu comme une monnaie d’échange professionnelle : chaque micro-certification obtenue augmente le « capital » de compétences visibles de celui qui les acquièrent. La micro-certification favorise aussi une reconnaissance plus inclusive car elle valorise ceux qui apprennent en dehors des circuits classiques, ceux qui se forment en continu. Elle remet l’apprentissage à hauteur d’humain : concret, progressif, modulable. C’est une dynamique du flux, là où les schémas traditionnels sont des arrêts sur image (diplôme, référentiel de compétences, etc.).
Un atout au service de la performance
La micro-certification permet à l’entreprise de disposer d’une cartographie claire, à jour et objective des compétences réellement présentes dans ses équipes. Elle facilite l’identification rapide des expertises clés, des lacunes à combler et des talents à mobiliser pour de nouveaux projets. Grâce à cette visibilité, les décisions en matière de formation, de mobilité interne ou de recrutement deviennent plus opérationnelles et efficaces. Elle renforce également l’engagement des collaborateurs, en valorisant leurs acquis concrets et en leur offrant des perspectives d’évolution. Enfin, le rayonnement des micro-certifications partagées sur des réseaux tels que LinkedIn contribue au développement de la marque employeur.
En conclusion, les compétences sont de l’or, il est temps de les sécuriser, de les afficher, de les échanger, de les factualiser pour mieux piloter. La micro-certification, c’est ce coffre-fort numérique où chacun des acteurs de l’entreprises pourra stocker et utiliser les talents au service de la performance.
